Que faisons-nous ?
Nous étudions la sénescence et son interaction avec le système immunitaire dans le contexte du vieillissement et du cancer. Mais nous ne faisons pas comme les autres : nous sommes curieux de savoir comment la sénescence peut inhiber l'immunosurveillance.
Qui sommes-nous ?
Une nouvelle équipe (récemment subventionnée par l'ANR, projet SENEDIT) de scientifiques dynamiques venant d'horizons divers avec des concepts non conventionnels !
Projet détaillé
Le vieillissement s'accompagne d'une multitude de maladies associées à l’âge, dont le cancer, et l'accumulation de cellules sénescentes (SnCs) dans les tissus apparaît comme un facteur clé. Les possibilités thérapeutiques visant à freiner le vieillissement et le cancer en éliminant les SnCs ont été fortement étudiées au cours des dix dernières années. Cependant, malgré une recherche extrêmement dynamique menée par des laboratoires universitaires et privés, presque tous les essais cliniques sont basés sur le repositionnement de médicaments anticancéreux (par exemple, anti-apoptose) et aucun d'entre eux n'a démontré un effet bénéfique suffisant.
Le projet de notre équipe vise à s'attaquer au fardeau des maladies associées au vieillissement, y compris le cancer, en ciblant l'accumulation de cellules sénescentes (SnCs) dans les tissus.
Dans ce contexte, nous avons découvert que les SnC peuvent moduler leur immunosurveillance par l'expression d'un ganglioside de surface cellulaire appelé GD3, ce qui entraîne la persistance des SnCs dans nos tissus. (Iltis et al, BioRchiv, en révision pour Nature Aging, brevet PCT/EP2022/060713 et brevet EP22306604). Nous apportons la preuve de concept que l'expression du GD3 peut représenter un point de contrôle immunitaire de la sénescence (SIC) qui détermine la tolérance des SnCs.
La question en suspens à laquelle nous voulons répondre est la suivante : Quels sont les mécanismes cellulaires et moléculaires de la tolérance des cellules sénescentes (SnCs) par le système immunitaire et quelles sont leurs conséquences ?
L'équipe vise à révéler une nouvelle classe de sénolytiques/sénomorphes (stratégie anti-SIC) pour restaurer l'immunosurveillance des SnCs et à comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires de la tolérance des cellules sénescentes par le système immunitaire, ainsi que leurs conséquences.
Les objectifs de notre équipe sont d'aborder les mécanismes cellulaires et moléculaires de la tolérance des cellules sénescentes (SnCs) par le système immunitaire et leurs conséquences en utilisant des approches interdisciplinaires où l'immunité, le vieillissement, la sénescence et le cancer sont étudiés de manière concomitante.
L'impact global de ce projet d'équipe est double, à la fois à la pointe de la science fondamentale et translationnelle pour mieux comprendre et éventuellement proposer de nouveaux remèdes contre les maladies liées à l'âge et le cancer en rétablissant la surveillance immunitaire.
